Aude, chère amie d'il y a presque 30 ans,
Nous étions copains d'études autrefois, et nous sommes restés amis quelque temps avant de nous perdre de vue par la suite. Tout cela date, mais pourtant il me semble que c'était hier, d'ailleurs tu m'es souvent revenue à l'esprit. Tu étais une personne attachante et remarquable par ton intelligence, ta sensibilité, ton humour. Et même si parfois tu étais excessive, je t'ai appréciée telle que tu étais.
Ta disparition m'apparaît cinq mois après qu'elle soit survenue, et c'est un grand vide que je ressens. Car pour moi, loin des yeux n'est pas loin du coeur, et je ne t'avais pas oubliée.
Me reviennent une foule de souvenirs, ceux de nos parties de rire, de nos taquineries incessantes, et de tes moqueries aussi, mais dont je savais qu'elles étaient affectueuses et auxquelles je me prêtais si bien. Que de complicité, que de moments sympas !
J'ai gardé précieusement un livre de poésie que tu m'avais offert : "De l'autre côté", de Rafik Bouaziz, et préfacé par ta maman. Curieusement, Rafik est lui aussi décédé en mars, te précédant de quelques jours... Un ami précurseur en somme. Peut-être est-il allé te préparer la place...
Je relis sans cesse ta dédicace, à la fois tendre et taquine (encore !) où tu m'appelais Jean-Claude Tergal. Sacrée chipie ! mais tellement adorable.
Tout aussi précieux pour moi, j'ai gardé et pris soin d'un Daffy Duck, né d'un gros œuf Kinder, et que tu m'avais offert.
Je garde également en mémoire tes proches que j'avais rencontrés, et une partie de ton univers auquel tu m'avais laissé accéder.
J'ai toujours souhaité te rencontrer à nouveau un jour par le hasard. Je l'espère toujours, si l'âme perdure après notre passage, de l'autre côté.
Tu compteras toujours pour moi, tu restes chère à mon cœur. Je te souhaite le meilleur, où que tu sois.
Mes pensées émues et toute ma sympathie à ta famille et à tous ceux pour qui tu comptes.